Concours n°1: Le rêve dans un coin de ma tête. Votez pour votre texte favori.

Écrire une histoire, c’est écrire un monde, une vie. C’est écrire l’irréel, l’irréalisable. C’est vivre nos fantasmes. Quand j’écris mes histoires, j’imagine ce que ce serait ma vie si j’étais moins impressionnable et égoïste; si j’étais plus courageuse. Vous ne serez pas surpris si je vous disais que ce tas de feuilles, là, devant moi, c’est ma dernière œuvre tout juste achevée. Vous ne serez pas non plus surpris si je vous disais que ce roman est un roman de science fiction. Un roman qui met en scène des personnages fabuleux et qui n’ont peur de rien.
Souvent, je m’imagine aspirée dans des histoires, à la manière des personnages de Tron dans leur jeu vidéo. Je m’imagine la façon dont je pourrais réagir. Il y a différentes possibilités, évidemment.
Est-ce que je paniquerais, si j’étais projetée dans l’obscur monde du Seigneur des Anneaux ? Est-ce que je ne serais pas si faible que je me ferais assassiner par le terrible Gollum en moins d’une minute ? Probablement.
Et si on m’envoyait dans une école de magie peuplée de Mange-Morts ? Aurais-je le courage de me battre aux côtés d’Harry Potter ou me contenterais-je de me cacher derrière Lord Voldemort pour ne jamais avoir à subir sa colère ?
Ces histoires saugrenues, que j’écris et que des centaines d’autres auteurs dans le monde écrivent, nous laissent rêver à une vie palpitante. Il est aisé de rêver à son idéal en inventant des choses improbables que jamais personne ne pourra vivre. Ces histoires, c’est comme un rêve dans un coin de ma tête. Un rêve irréalisable parce que je n’aurais jamais les pouvoirs magiques des sorciers de Poudlard. Mais s’il y a bien une chose que je peux faire, que je peux réaliser, c’est entrer dans les livres comme on peut entrer en Tron. Chaque mot que je lis, chaque mot que j’écris, sont des mots que je vis. Ainsi, à chaque instant où les personnages des romans rient, je ris aussi. A chaque instant où ils pleurent, je pleure également. Ils ont cette capacité à me transmettre leurs sentiments: c’est comme si je devenais eux. Et les aventures qu’ils vivent, ce sont des aventures que je vis.  Ces aventures qui ne peuvent pas exister dans notre monde, parce qu’on vit dans une société trop parfaite, trop « préconçue ». Qui peut déjouer les règles de nos vies, celles mises en place par d’autres, plus puissants et courageux que nous ?
Ce rêve reste dans un coin de ma tête quand je dois vivre au rythme du monde. Mais, à l’instant où je me jette dans mon lit et où j’ouvre un livre, il m’envahit entièrement. Il balaye mes pensées, mes problèmes, mon travail, toute ma vie en l’espace de quelques secondes. Ce rêve devient réalité le temps d’une soirée, d’une nuit. Il devient la réalité, ma vie devient le rêve, le cauchemar.
Un rêve, ça ne se vit que la nuit, lorsque l’on dort. Moi, je connais le moyen de rêver pour toujours. Maman rêve pour toujours. Belle, blanche comme la neige et vêtue d’une superbe robe de soie, elle dort depuis dix ans. Tel un robot, j’ouvre la fenêtre de ma chambre et j’admire la nuit urbaine. Un vent glacial me brûle les joues: c’est tellement bon. Quelques voitures circulent dans la rue, située dix-neuf étages plus bas. Elles sont comme des fantômes dans la lumière blanchâtre de la lune. Mais les fantômes qui nous hantent la nuit, ce ne sont pas ces voitures. Les fantômes, ce sont ces Hommes qui ont perdu la vie en combattant, en conduisant, en buvant… en aimant. Ma mère m’aimait. Et son visage souriant fut le dernier rêve que j’eus vécu.

N’avez-vous jamais eut un rêve qui se répétait tout le temps et qui avait l’air aussi réel que la vraie vie à chaque fois ? Non ? Eh bien moi si !
Je vais vous raconter, c’était pendant une période sombre de ma vie, et vous seul serez mis au courant. Saurez-vous garder tout cela secret ?
Un beau jour que je me promenais dans la rue dans la jolie ville de Lyon, le soleil disparut, tout devint noir, et mes forces me lâchaient. Je me sentais complètement vidée, comme quand on a pleuré pendant des heures et qu’on a plu de larmes pour continuer à pleurer. Tout était flou autour de moi et mes jambes vacillaient sous mon poids. J’étais complètement perdue, pourquoi je me sentais si lourde, et pourquoi c’était si sombre autour de moi, alors que ça n’avait l’air d’avoir un impact que sur moi ?
Etrange, tout d’un coup je suis dans un genre de désert américain (vous savez, ceux qu’on voit dans les westerns) et je suis au bord d’une falaise, avec un vide immense juste sous mes pieds. J’ai l’impression d’avoir étée cachetonnée tellement je suis deux de tension. Je me vois depuis le bas, comme si j’étais sortie de mon corps, et là ça fais comme dans les jeux vidéo, j’assiste à une scène au ralentit : Une ombre arrive derrière moi, mon corps ne le voit pas et… Elle me pousse.
Vous vous souvenez de la scène dans le roi lion où Moufassa tombe à cause de Scare ? Hé bien là c’est exactement la même chose !
Un sursaut très douloureux a parcouru tout mon corps. J’ai eu l’impression que mon corps était arraché de ma cage thoracique. Un cri d’agonie resta coincé dans ma gorge et mes vaisseaux sanguins firent devenir mes yeux rouge sang. D’un coup je me réveillais.
J’étais dans mon lit à étage et j’avais douze ans. Un homme qui avait l’air tout en coton me regardait d’un air protecteur. Il ne disait rien.
Mes journées de collégiennes se déroulaient plus ou moins bien. Je voyais des choses que d’autres ne voyaient pas et mon mystérieux homme de coton apparaissaient à chaque fois dans des endroits improbables et à des moments où je l’attendais le moins.
Des visions de « mon rêve » apparaissaient de plus en plus. En classe, au milieu des contrôles… Enfin vraiment quand je n’en avais pas besoin quoi ! Cela dura pas loin de deux semaines, et à la fin j’en ai eu marre et je suis allée parler avec l’homme coton.
Je l’ai attrapé (enfin j’ai essayé vu que je suis passée au travers) et…. Je suis tombée dans les pommes (sûrement à cause de la décharge électrique qu’il dégageait).
Encore une fois je me retrouvais minable sans pouvoir contrôler rien du tout et à subir ce que je ne connaissais pas. Cette fois, dans le désert il y avait des dingos avec moi et qui me faisaient des câlins comme des vraies chiens de compagnie. Un homme sombre se trouvait au milieu de la horde. Il avait une capuche noire et des lunettes elles aussi sombres, à croire qu’il désirait passer incognito au milieu du désert où il n’y a personne…
Un vent violent, non que dis-je ? Une tornade souffla, plus fort et toujours plus fort, je résistais mais elle était toujours plus difficile à contrôler.
Mais comme auparavant j’ai glissé dans la falaise et mon corps a disparu.
Je me suis réveillée dans la rue du début, en ville avec des éléphants roses en tutu.